• ACCUEIL
  • FONDATEUR
    • Biographie résumée du Vénérable Maître Hsuan Hua
    • Les dix-huit Vœux du Vénérable Maître Hsuan Hua
  • EDUCATION
    • Université Bouddhiste du Royaume du Dharma
    • Ecoles d'inculcation de la Bonté et de Développement de la Vertu
    • Programme de Formation du Sangha et des Laïques
  • TRADUCTIONS
    • Publications
    • Traduction liminaire
    • Sûtra
    • Discours du Dharma
    • Article
    • Bénévolat
    • Lexique
  • FORUM
  • ANNUAIRE

Une brève histoire de notre fondateur Vénérable Maître Hsuan Hua

Extrait de « In the Memory of the Venerable Master Hsuan Hua, Volume One » de Ron Epstein (Upasaka Guorong)
Photo
Vénérable Maître Hsuan Hua



POSER LES FONDATIONS

  • Les origines de la mission du Maître vers l’Ouest

La vision du Maître Vénérable était aussi vaste que le Royaume du Dharma, et il a appris et transformé tous les êtres sans égard à la voie de la réincarnation, du pays, de l’origine ethnique, de la religion etc. Il y avait deux pays, cependant, avec lesquels il avait des affinités particulières durant cette vie : la Chine et les Etats-Unis. Bien que la majorité de ses disciples soit chinois, l’histoire se souviendra probablement de lui, principalement pour son effort à apporter les enseignements du Bouddha aux peuples de l’Occident. L’histoire commence en Manchourie rurale au site ou se situe la tombe de sa mère. Le Maître, alors dans ses dernières années de sa dizaine ou début de la vingtaine, respectait la pratique de la piété filiale chinoise des trois années de deuil. En étant moine Bouddhiste novice, il le fit d’une manière Bouddhiste unique en construisant un abri de méditation en chaume et en s’asseyant en méditation continue. Un jour, il vit le Maître Vénérable Houei-neng, le Sixième Patriarche en Chine de la lignée de Chan (Zen), entrer dans son abri. Le Patriarche lui parla pendant longtemps. Le Maître se souvenait qu’il lui disait : les cinq écoles se diviseront en dix pour enseigner et transformer les êtres vivants : en cent et ensuite en milliers, jusqu'à ce qu’ils soient infinis… Incalculables comme le sable du Gange… le commencement véritable [du Bouddhisme] dans l’Ouest. Ceci était une partie de l’instruction du Patriarche au Maître dans laquelle il lui dit qu’il devait quitter la Chine et répandre le Dharma dans l’Occident. Après cela, le Maître se leva pour accompagner le Patriarche en dehors de son abri. Ce n’est seulement qu’après que le Patriarche ait disparu que le Maître se souvint que le Patriarche était entré au Nirvana il y a très longtemps (713 avant JC).

Bien qu’il sut par cette vision initiale du Sixième Patriarche qu’il allait éventuellement aller en Occident pour propager le Dharma, le Maître eut peu de contact avec les Occidentaux jusqu'à ce qu’il aille à Hong Kong en 1949. C’est là qu’il eut ses premières expériences conséquentes avec la culture Occidentale. Après que son prédécesseur dans la lignée du Dharma, le Maître Vénérable Chan Xuyun (1840-1959) entra au Nirvana, et que le Maître eut fini les cérémonies appropriées en sa mémoire, il sentit que les conditions avaient muri pour poursuivre sa mission de Dharma dans l’Ouest. Plusieurs de ses disciples laïques de Hong-Kong étaient déjà partis aux Etats-Unis pour étudier. En Novembre 1960, le Maître alla en Australie pour y étudier les conditions pour le développement du Bouddhisme. Il y passa une année difficile et retourna ensuite a Hong-Kong rapidement. En 1958, une branche de la Salle de Conférences Bouddhistes (Buddhist Lecture Hall) était déjà établie à San Francisco par ses disciples. En réponse à leur invitation, le Maître décida d’aller à San Francisco et y arriva au début de l’année 1962. Au petit temple Chinatown, il fit une conférence sur le Soutra d’Amida. Pendant cette période, plusieurs Américains qui étaient intéressés par le Zen, comme Richard Baker, ancien Abbé du Centre Zen de San Francisco, visitèrent le Maître. En automne 1962, la crise de Cuba éclata. Espérant dans une certaine mesure remercier le bénéfice qu’il avait reçu en vivant aux Etats-Unis, et voyant clairement la menace catastrophique imposée par les missiles au Cuba, le Maître Vénérable entreprit un jeûne de trente-cinq jours, durant lesquels il ne but que de l’eau. Il dédia les mérites de son sacrifice à la fin des hostilités.

  • La Conférence de l’été 1968 sur le Soutra Shurangama et la Session de cultivation

A la conclusion des sessions de printemps, le Maître avait suggéré à plusieurs participants qu’une conférence de trois mois et une session de cultivation allait se tenir pendant les mois d’été. Environ 30 personnes ont décide d’y participer. Pendant la session de 98 jours, le Maître faisait des conférences sur le soutra Shurangama deux fois par jour, et à la fin de la session la fréquence augmenta à trois ou parfois quatre fois par jour, pour expliquer le Soutra en entier. Les cours étaient aussi ouverts au grand public. La session commençait à 6h tous les matins et se terminait officiellement à 9h tous les soirs. En plus des conférences sur le Soutra, le planning consistait à alterner des heures de méditation, d’étude et de discussion, alors il y avait peu de temps libre. Bien que ceux qui y assistaient, fussent de tout âge et de tout milieu, la majorité étaient de jeunes Américains en âge d’aller à l’université ou au milieu ou fin de leur vingtaine. La plupart avait peu ou pas du tout de formation dans le Bouddhisme ; cependant, plusieurs avaient étudié le Bouddhisme au niveau de la deuxième année d’université ou au niveau de la licence. Peu aussi avait une petite expérience précédente dans la méditation. Les quelques personnes qui avaient des compétences en Chinois, faisaient les traductions qui avaient commencé à un niveau assez rudimentaire et étaient devenues assez compétentes pendant la conférence d’été. Les évènements spéciaux qui avaient eu lieu pendant la session incluaient deux cérémonies de prise de refuge, pendant lesquelles la plupart des participants réguliers devinrent les disciples officiels du Maître, et une cérémonie des préceptes à la fin de l’été pendant laquelle presque tous les disciples firent vœu de suivre les préceptes de différents nombres, incluant quelques ou tous les Cinq Préceptes Moraux jusqu’aux Dix Majeurs et Quarante-huit Mineurs Préceptes de Bodhisattva. Un participant avait fait les vœux de moine novice. Les enseignements du Maître de cet été insistaient particulièrement sur les préceptes moraux comme une fondation pour la vie spirituelle. De cette manière, il les utilisait comme un antidote efficace contre les tendances de la culture populaire de cette époque, pour les drogues et la promiscuité sexuelle.

  • Cinq Américains entrent dans la voie monastique

Peu de temps après, quatre autres Américains, dont trois avaient aussi participé à la session d’été, entraient dans la voie monastique. En Décembre 1969 cinq Américains, trois hommes et deux femmes, reçurent l’ordination complète au Monastère Haihui, près de Keelung, à Taiwan, et devinrent ainsi les premiers Américains ordonnés. C’étaient les bhiksus (moines) Heng Chyan, Heng Jing et Heng Shou, et les bhiksunis (nonnes) Heng Yin et Heng Chih.

  • Le Plan du Maître pour le Bouddhisme Américain

Avec la fondation d’un nouveau Sangha Américain, le Maître était alors prêt à s’embarquer dans un incroyable programme de construction pour le Bouddhisme Américain. Le Maître Vénérable avait expliqué que le travail de sa vie reposait sur trois principaux domaines :

  1. Apporter les enseignements véritables et orthodoxes du Bouddha en Occident et y établir une véritable communauté monastique de moines et de nonnes complètement ordonnés (Sangha) 
  2. Traduire les canons Bouddhistes en Anglais et dans toutes les autres langues Occidentales et, 
  3. Promouvoir une éducation saine à travers la fondation d’écoles et d’universités.

ETABLIR UN SANGHA BOUDDHISTE DANS L’OUEST

  • Les premières Cérémonies d’Ordination en Occident

A cause de l’augmentation du nombre de personnes qui souhaitaient quitter la vie familiale pour devenir moines et nonnes sous la guidance du Maître, en 1972 le Maître décida d’organiser, au Monastère Gold Mountain Dhyana les premières cérémonies officielles d’ordination complète pour les moines et les nonnes Bouddhistes. Cinq moines et une nonne reçurent l’ordination. Il invita des vertueux Maîtres ainés à présider avec lui sur la plateforme d’ordination. Cinq moines et nonnes reçurent l’ordination. Les plateformes d’ordination suivantes ont eu lieu à Sagely City of Ten Thousand Buddhas en 1976, 1979, 1989 et 1992, et progressivement de plus nombreuses personnes à recevoir l’ordination complète. Plus de deux cents personnes à travers le monde furent ordonnées sous le Maître.

  • Le Maître en tant que Réformateur

Le Maître était déterminé à transmettre les enseignements originels et corrects du Bouddha en Occident et était franc à ne pas infecter le Bouddhisme Occidental avec des pratiques corrompues qui étaient répandues dans le Bouddhisme Chinois. Tandis qu’il encourageait ses disciples à apprendre les anciennes traditions, il les mettait en garde contre les couvertures culturelles des fausses interprétations et les ignorantes superstitions, comme étant le véritable Dharma. Il les encourageait à comprendre les raisons logiques derrière les pratiques anciennes. Parmi les réformes qu’il a instituées, il y avaient celles-ci : il a rétabli le port du sash des precepts (kashaya) comme un signe des membres du Sangha : il a souligné que le Bouddha avait donné des instructions aux moines et aux nonnes de ne pas manger après-midi et il a encouragé son Sangha à suivre les pratiques du Bouddha, qu’il suivit, de manger qu’un seul repas par jour à midi ; il les a aussi encouragés à suivre son exemple de ne pas s’allonger la nuit, ce qui était aussi recommandé par le Bouddha. Dans les premiers jours au Temple Tianhou au Chinatown de San Francisco, quelques disciples, afin de s’entrainer dans cette pratique, avaient trouvé des boites a des tailles appropriées, abandonnées dans la rue et les ont modifiées pour qu’ils puissent s’y asseoir la nuit et s’empêcher d’étendre leurs jambes. Le Maître a aussi critiqué la pratique chinoise courante de nombreux laïques Bouddhistes qui prennent refuge auprès de différents professeurs, et lui-même, n’acceptait pas les disciples qui avaient déjà pris refuge auprès d’un autre moine. Certains disciples Américains du Maître étaient initialement attirés par le Maître et le Bouddhisme parce qu’ils étaient intéressés par les expériences spirituelles extraordinaires et les pouvoirs psychiques. Plusieurs d’entre eux essayaient de comprendre leurs propres expériences remarquables, et plusieurs qui avaient des capacités psychiques spéciales étaient naturellement attirés par le Maître. Reconnaissant clairement le danger de la popularité de la quête pour les expériences spéciales dans la culture Américaine, le Maître a insisté que les états mentaux spéciaux pouvaient être un signe de progrès dans la cultivation mais pouvaient aussi être très dangereux s’ils étaient mal interprétés. Il enseigna sur les prohibitions monastiques du Bouddha contre la publicité de ses capacités spirituelles et a clarifié que les capacités spirituelles en elles-mêmes n’étaient pas une indication de sagesse et n’assuraient pas un caractère sain.

En général, le Maître se souciait de la motivation pure de ceux qui quittaient la vie familiale sous sa guidance et ne voulait pas que le Sangha Américain soit pollué par ceux qui avaient eu des raisons surnaturelles cachées pour entrer dans la voie monastique. A ces fins, il établit ces lignes directives fondamentales pour la pratique monastique :

     Périssant dans le froid, nous ne faisons pas de machinations,
     Affamé jusqu’à la mort, nous ne mendions pas,
     Mourant de pauvreté, nous ne demandons rien,
     En accord avec les conditions, nous ne changeons pas.
     Ne changeant pas, nous nous accordons avec les conditions,
     Nous adhérons fermement à nos trois grands principes.
     Nous renonçons à nos vies pour faire le travail du Bouddha,
     Nous prenons la responsabilité de façonner nos propres destinées,
     Nous rectifions nos vies pour remplir le rôle du Sangha.
     Rencontrant des situations spécifiques, nous comprenons les principes.
     Comprenant les principes, nous les appliquons dans des situations spécifiques.
     Nous portons la pulsation unique de la spirituelle transmission des Patriarches.


De plus, il résuma les standards de conduite qu’il a respectés durant sa vie pour tous ses disciples, pour les membres du Sangha et les personnes laïques, dans les six grandes lignes directives : ne pas se battre, ne pas être avide, ne pas envier, ne pas être égoïste, ne pas chercher des gains personnels et ne pas mentir. L’un des plus grands efforts du Maître dans le domaine de la réforme monastique était sa tentative de guérir le désaccord vieux de 2000 ans entre les communautés monastiques du Mahayana et Theravada. Il encouragea les relations cordiales entre les Sanghas, invita des moines Theravada distingués à présider avec lui des cérémonies d’ordination monastique, et initia des discussions qui avaient pour but de résoudre les domaines de différence.

  • Fondation de l’Assocation Bouddhiste Sino-Américaine (Sino-American Buddhist Association) et de l’Association Bouddhiste du Royaume du Dharma (Dharma Realm Buddhist Association)

Le Maître sentit que l’une des marques du déclin de la pratique monastique appropriée en Chine était le passage progressif de l’accent de grands monastères de formation monastiques à des petits temples individuels, chacun avec un ou deux moines ou nonnes libres de faire plus ou moins ce qu’ils veulent. Afin de s’assurer que cette tendance pour le relâchement dans la pratique ne prenne pas place en Occident, le Maître souhaitait unir tous les membres du Sangha et les personnes laïques sous une seule organisation, qui pourrait aider à maintenir des standards de conduite purs et uniformes pour les membres du Sangha et décourager à faire des offrandes à des individus plutôt qu’au Sangha dans son ensemble. Afin de renforcer une organisation centrale et en reconnaissance au nombre croissant de disciples Américains, en décembre 1968 la Salle de Conférences Bouddhiste (Buddhist Lecture Hall) s’est agrandie et s’est incorporée  dans l’Association Bouddhiste Sino-américaine (Sino-American Buddhist Association). Comme cette organisation devenait plus internationale en périmètre, en 1984, le nom de l’organisation était changée officiellement en Association Bouddhiste du Royaume du Dharma (Dharma Realm Buddhist Association).

  • Monastères et Temples fondés par le Maître dans l’Occident

Avec l’arrivée en masse des Américains souhaitant étudier le Dharma, le petit temple Tianhou devint rapidement trop petit, et en 1970 l’Association déménagea vers un grand bâtiment en briques de trois étages, qui a été remodelé pour devenir le Monastère de la Montagne d’Or Dyana (Gold Mountain Dhyana Monastery). En 1976, le Maître établit la Sage Cité des Dix Mille Bouddhas (Sagely City of Ten Thousand Buddhas), qui comprend aujourd’hui presque 500 hectares à la Montagne de la Merveilleuse Illumination (Wonderful Enlightenment Mountain) dans le Nord de la Californie. Parmi les nombreux autres temples, monastères et centres de retraite établis par le Maître, il y a le Monastère de la Roue d’Or (Gold Wheel Monastery) à Los Angeles, le Monastère Long Beach (Long Beach Monastery) à Long Beach, en Californie, le Monastère du Bouddha d’Or (Gold Buddha Monastery) à Vancouver, le Monastère du Sommet d’Or (Gold Summit Monastery) à Seattle, le Monastère d’Avatamsaka (Avatamsaka Monastery) à Calgary, le Monastère Bouddhiste de Berkeley et l’Institut des Religions du Monde (Berkeley Buddhist Monastery and the Institute of World Religions) et le Quartier Général Administratif et l’Institut International de Traduction (Administrative Headquarters and International Translation Institute), tous les deux à Burlingame, en Californie.

ENSEIGNER LE DHARMA ET TRADUIRE LES CANONS BOUDDHISTES

  • Ce que le Maître enseigna

Avec le recul, la vigueur, la profondeur et l’ampleur des efforts du Maître dans l’enseignement dans l’Occident sont tout simplement incroyables. Dans ses premiers jours d’enseignement aux Occidentaux, il avait souvent peu ou pas d’aide. Il cuisinait, leur enseignait comment cuisiner, s’asseyait avec eux pendant la méditation et leur enseignait comment s’asseoir, les nourrissait avec les histoires bouddhistes et leur enseignait les rudiments du Bouddhadharma et la courtoisie et cérémonie Bouddhiste. Il donnait les cours de Chinois et des cours de calligraphie Chinoise, et il enseigna les fondamentaux du style de vie de pur Bouddhiste. Pendant que les étudiants Occidentaux progressaient dans leur compréhension et pratique, il ne se relâchait pas le moins du monde. Il continuait non seulement à faire des cours tous les jours sur les Soutras, mais il donnait aussi d’autres cours variés. Il fit des cours sur les Quatre Soutras Majeurs Mahayana, complétait avec le Soutra Shurangama, le Soutra du Lotus et le Soutra de l’Ornementation Fleurie (Avatamsaka), et finissait une portion considérable du Soutra Nirvana. Il donna aussi cours sur le Soutra du Cœur, le Soutra du Diamant (Vajra) et le Soutra de la Plateforme du Sixième Patriarche, le Soutra Ksitigarbha-Matrice de la Terre, la Chanson de l’Illumination et un tas d’autres travaux Bouddhistes.

Il a aussi entrainé un groupe entier de traducteurs et a enseigné plusieurs disciples sur comment faire des conférences sur les Soutras, par eux-mêmes. Dans presque chaque situation d’enseignement formel, afin d’entrainer ses disciples, il leur demandait d’abord de parler et ne parlait lui-même, seulement une fois qu’ils en avaient eu l’opportunité. Les méthodes d’enseignement du Maître incluaient des conférences annuelles sur les Soutras et des sessions de cultivation modelées sur la première session du Soutra Shurangama. Il fixa les règles des standards vigoureux pour les sessions de méditation et de récitation, donnant des instructions fréquentes durant les sessions. Il expliqua l’importance des Dharmas Bouddhistes de la repentance et encouragea la prosternation à la Repentance de la Grande Compassion, la Grande Repentance devant les Dix Mille Bouddhas et les autres cérémonies de repentance.

Beaucoup des enseignements importants du Maître se passaient en dehors des cours formels sur le Dharma. Pour le Maître, toutes les situations étaient une opportunité pour enseigner, et il prêtait qu’une petite attention sur le fait que les récepteurs de l’instruction étaient des disciples formels ou non. Pour lui, toutes les rencontres fortuites de ce monde, que ce soit avec des disciples, ou des politiciens ou des agents immobiliers, étaient une opportunité d’aider les gens à devenir conscients de leurs fautes, de les changer et de développer leur sagesse inhérente. Le Maître était toujours ouvert, direct et totalement honnête avec tout le monde dans toutes les situations. Il traitait tout le monde de façon égale, que ce soit le Président des Etats-Unis ou un petit enfant. Tout ce qu’il faisait était pour apporter bénéfice aux autres et jamais pour lui-même.

  • Voyager pour répandre le Dharma dans l’Occident

Chaque fois et partout où il était invité respectueusement à parler du Dharma, le Maître essayait toujours au mieux qu’il pouvait de rendre service, même si c’était au coût de son propre bien-être physique. En plus de ses voyages presque continus dans les États-Unis et au Canada pour donner des conférences et plusieurs voyages majeurs dans les pays asiatiques, le Maître a visité aussi l’Amérique du Sud et l’Europe.

En 1973, le Maître voyagea au Brésil, Argentine, Paraguay et autres pays d’Amérique du Sud. Son but principal était d’établir des affinités avec les peuples, alors il passa beaucoup de temps quand il était là-bas, à réciter les mantras de la Grande Compassion et à transférer les mérites aux habitants locaux.

En 1990 sous l’invitation des Bouddhistes dans plusieurs pays d’Europe, le Maître emmena une grande délégation à un voyage Dharma, sachant très bien que, à cause de sa mauvaise santé à ce moment-là, les rigueurs du voyage allaient écourter sa vie. Cependant, comme toujours, le Maître considérait que le Dharma était plus important que sa propre vie. Parmi les pays qu’il a visités, il y a l’Angleterre, la France, la Belgique, l’Allemagne et la Pologne.

  • La Société de Traduction des Textes Bouddhistes (Buddhist Text Translation Society) et le Vajra Bodhi Sea

En 1970, le Maître fonda la Société de Traduction des Textes Bouddhistes (Buddhist Text Translation Society) avec pour but final de traduire les canons Bouddhistes entiers en Anglais et en autres langues Occidentales. Le Maître vit clairement que les traductions fiables en Anglais avec des commentaires lisibles et compréhensibles étaient essentiels à la compréhension et à la pratique du Bouddhadharma par les Occidentaux. A ce jour, la Société de Traduction des Textes Bouddhistes a publié plus d’une centaine de volumes et le travail de traduction des écritures sacrées, dont beaucoup avec les commentaires du Maître lui-même, est en cours.

En 1970 aussi, le Maître fonda le Vajra Bodhi Sea, un journal mensuel du Bouddhisme Orthodoxe. Il est continuellement publié depuis. Initialement en anglais, il est maintenant en format bilingue chinois-anglais.

PROMOUVOIR L’EDUCATION

Le Maître sentait que l’une des faiblesses du Bouddhisme en Chine était qu’il ne donnait pas une grande priorité à l’éducation et a échoué dans le développement d’un réseau étendu d’écoles et d’universités bouddhistes. Afin de commencer à remédier à cette situation dans l’Occident, le Maître Vénérable fonda l’Université Bouddhiste du Royaume du Dharma (Dharma Realm Buddhist University), des écoles primaires et collèges, et développa des programmes d’aide financière pour les étudiants dans le besoin et méritant.

Le Maître enseigna que l’éducation était la meilleure défense nationale. Il conseilla qu’à l’école élémentaire les enfants devraient apprendre le respect de la piété filiale, au collège, l’amour du pays et sa loyauté et au niveau universitaire, les étudiants devraient apprendre non seulement les compétences professionnelles mais aussi un sens de la responsabilité personnelle pour améliorer le monde dans lequel ils vivent.

Le Maître équilibrait la tradition avec l’innovation éducationnelle. Il lança ce qu’il appela le développement de la sagesse inhérente de chaque individu, et il était toujours prêt à employer de nouvelles manières d’enseigner. Par exemple, il écrivit plusieurs chansons en anglais lui-même et encourageait ses disciples d’utiliser ce media pour enseigner le Dharma.

  • L’université Bouddhiste du Royaume du Dharma (Dharma Realm Buddhist University)

En 1976, le Maître établit l’université Bouddhiste du Royaume du Dharma (Dharma Realm Buddhist University) avec son campus principal à la Sage Cité des Dix Mille Bouddhas (Sagely City of Ten Thousand Buddhas). Ses buts principaux sont de fournir une éducation à tous les peuples du Monde en expliquant et propageant les enseignements du Bouddha, en développant des esprits simples, en bénéficiant la société, et en illuminant tous les êtres. L’Université délivre actuellement des licences  et/ou des masters dans l’étude et la Pratique Bouddhiste, dans la Traduction des Textes Bouddhistes, dans l’Education Bouddhiste, et dans les études de Chinois. Dans ses instructions finales, le Maître a indiqué qu’une attention spéciale devait être accordée à la réalisation de sa vision pour l’Université. A travers les années, plusieurs professeurs très connus d’Universités Américaines, incluant Conze, P. Jaini, David Ruegg, Henry Rosemont, Jr. et Jacob Needleman pour en nommer quelques uns, sont venus présenter leur respect au Maître et écouter ses enseignements. Il était aussi invité à faire des conférences dans diverses Universités, incluant Stanford, Berkeley, l’Université de Washington, l’Université de l’Oregon, UCLA, l’Université de Californie à Davis, l’Université d’Hawaii Davis et l’université de l’Etat de San Francisco.

  • Les Programmes de formation du Sangha et des Laïques

En 1982 le Maître établit les Programmes de formation du Sangha et des Laïques. Le programme de formation Laïque met l’accent sur les études et la pratique Bouddhistes pour les personnes laïques dans un environnement monastique avec une accentuation sur la discipline morale. Le programme de formation du Sangha met l’accent sur la pratique religieuse, la discipline monastique et le management du Temple. A travers ces programmes, le Maître était capable d’entrainer des personnes entièrement qualifiées et engagées pour les programmes et activités variés de l’Association Bouddhiste du Royaume du Dharma.

  • Les écoles de Développement de la Bonté et d'Inculcation de la Vertu 

A la suggestion de Carol Ruth Silver, qui était alors une proviseure de San Francisco, le Maître fonda l’école « Développer le bien » en 1976. En plus de nourrir les racines du bien et de la vertu chez les jeunes enfants, l’école était dévouée à l’éducation de qualité. Il promouvait un cursus bilingue Chinois-Anglais et enseignait les fondamentaux des héritages culturels occidental et chinois à la fois. Le principal Terri Nicholson et son staff enseignait les premières classes dans le sous-sol meublé de l’Institut International de Traduction des textes bouddhistes sur Washington Street à San Francisco. L’école s’est installée à la Sainte Cité des Dix Mille Bouddhas (Sagely City of Ten Thousand Buddhas) en 1978. Le collège « Inculquer la vertu » a ouvert ses portes en 1980 et une séparation entre l’école des garçons et des filles s’est produite en 1981.

  • Les enseignements œcuméniques du Maître

En harmonie avec sa vision du Dharma, le Maître disait que le Bouddhisme était une étiquette trop limitée pour l’enseignement du Bouddha et se référait souvent à l’enseignement des êtres vivants. Comme lorsqu’il critiquait les divisions sectaires du Bouddhisme comme n’étant pas dans le vrai esprit du Dharma, il trouvait que les gens ne devraient pas être attachés aux distinctions interreligieuses, qu’il était important que les gens de toutes religions apprennent les points forts des traditions de chaque religion. Afin de transmettre cette vision en réalité, il avait invité son bon ami Paul Cardinal Yu Bin, le Cardinal de Taiwan, à se joindre à lui pour établir le Centre des Religions du Monde (World Religions Center) à la Sage Cité des Dix Mille Bouddhas (Sagely City of Ten Thousand Buddhas) et devenir son premier directeur. Il suggéra que le Cardinal soit un “Bouddhiste parmi les Catholiques” et que lui-même soit un “Catholique parmi les Bouddhistes”. Malheureusement la mort prématurée du Cardinal a retardé les plans pour le Centre, qui ouvrit en 1994 à Berkeley sous le nom de l’Institut des Religions du Monde.

Le Maître a aussi demandé à l’Université Bouddhiste du Royaume du Dharma (Dharma Realm Buddhist University) d’accueillir une Conférence des Religions du Monde en 1987 à la Cité des Dix Mille Bouddhas. Aussi en 1987, le Maître donna un discours majeur à la Troisième Conférence Internationale du Dialogue Bouddhiste-Chrétien à Berkeley. Une fois, le Maître était invité à donner un éloge funéraire à la Cathédrale Grace à San Francisco. En 1989, le Maître était invité au Centre de Retraite Quaker à Pendle Hill, en Pennsylvanie à donner une série de discours, et en 1992 il était le locuteur invité à la réunion annuelle de la Société Vedanta à Olema, en Californie. Il est aussi intéressant de noter l’amitié continue que le Maître avait avec le Père John Rogers, Chapelain Catholique de l’Université d’Etat de Humboldt.

L’HERITAGE DURABLE DU MAÎTRE POUR L’OCCIDENT

Durant sa vie, le Maître Vénérable était largement connu pour son humilité altruiste et sa compassion pour tous les êtres vivants. Il a travaillé inlassablement et sans tenir compte de sa propre santé et bien-être pour dissoudre les frontières de l’ignorance qui obstruent la vraie compréhension de soi-même. Il a constamment travaillé pour la paix et l’harmonie à travers le monde à tous les niveaux, entre les peuples, entre les espèces, entre les religions, et entre les nations. Bien que sa mission a été le Royaume du Dharma, dans ce bref récit, nous avons essayé de nous concentrer sur ses contributions au Bouddhisme en Occident. Dans cette optique, nous concluons par un bref aperçu.

Lorsque le premier Patriarche Bodhidharma Chan (Zen) alla en Chine, bien que le bouddhisme était arrivé quelques siècles plus tôt, la plupart des gens en Chine était encore confus au sujet de la signification centrale de l'enseignement du Bouddha et ne pouvait pas distinguer ce qui était vrai de ce qui était faux, ce qui était superficiel de ce qui était essentiel. Patriarche Bodhidharma mis fin à la confusion et enseigna aux gens à illuminer leurs esprits, voir leurs vraies natures, et devenir bouddha. Le Maître Vénérable Hsuan Hua est allé en Occident une centaine d'années après la première introduction du bouddhisme là-bas. Quand il est arrivé, il y avait beaucoup d'intérêt véritable, mais également beaucoup de confusion et d'incompréhension. En enseignant que le bouddhisme ne s'épanouit que dans les pays où le Sangha est fort et pur, le maître a établi une communauté monastique réformée et a souligné l'importance de préceptes moraux, tant pour le Sangha que les laïcs.

En comprenant la nature pratique et pragmatique du caractère américain, il a insisté sur la pratique de la méditation vigoureuse et appropriée de l'esprit et dans la lignée du patriarche Bodhidharma, de sorte que les vérités éternelles de l'enseignement du Bouddha puissent être expérimentées directement et personnellement. En voyant clairement les dangers de notions erronées largement répandues concernant les enseignements du Bouddha, il a expliqué les grandes Écritures d'une manière claire et simple tout en apportant leur pertinence pratique et contemporaine.

Puis il a travaillé pour rendre disponibles ces enseignements en anglais afin qu'ils puissent être accessibles aux Occidentaux. Et finalement, il choisit de vivre et d'enseigner dans l'Occident afin de fournir tous les jours une manifestation vivante et respirant de la vraie signification des enseignements du Bouddha. De cette façon, il a touché et a profondément transformé la vie d'innombrables Occidentaux et planté les graines de Bodhi (illumination) dans leurs cœurs.

Photo

Sites principaux


Dharma Realm Buddhist Association
Buddhist Texts
BTTS bookstore
Dharma Realm Buddhist University
Instilling Goodness Elementary and Developing Virtue Secondary Schools

Sites similaires


DRBA 中文
DRBA Español
DRBA Tiếng Việt


Contacts



Cherchez-vous quelque chose ?


© DRBA/BTTS 2015 | Tous droits réservés