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Avant-Propos de la Troisième Édition - Préface

21/11/2016

1 Commentaire

 
Avant-Propos de la Troisième Édition
​
​J’ai rédigé des avant-propos pour plus de quarante-cinq livres, mais j’affirme sans hésitation que je n’ai jamais été si honoré - et si touché- d’avoir été invité à le faire pour celui-ci. J’affirme avec assurance et en toute confiance que c’est le livre le plus négligé du XXIe siècle
Cependant, en y réfléchissant, cela va de soi : l’humilité exige une spiritualité authentique tandis que les relations publiques s’appuient sur un rapport opposé. (« Quand tu pries, entre dans ta chambre et ferme la porte. ») L’humilité est également apparente avec l’utilisation du terme « Nouvelles » dans le titre initial désignant en réalité les lettres écrites au Vénérable Maître Hsuan Hua par ses deux disciples, qui avaient effectué un pèlerinage du Temple de la Roue d’Or à Los Angeles jusqu’à la Cité des Dix Milles Bouddhas près d’Ukiah. Ils ont parcouru huit cent miles d’une manière pénitentiaire et traditionnelle : trois pas suivis d’une prosternation complète.  L’un d’entre eux fit le vœu de garder le silence pendant toute la durée du voyage et pendant trois années supplémentaires ; l’autre gérait les affaires pratiques, discutait, conduisait, cuisinait et faisait face aux occasionnels visiteurs hostiles, tout en trouvant le temps de se prosterner.
Ayant affirmé que c’est le livre le plus oublié du XXIe siècle, je veux également ajouter que je le trouve le plus inspirant. Me permettre à travers ces lettres de côtoyer (et de participer, ne serait-ce que par personne interposée) au quotidien et aux interactions de ces deux Véritables Pratiquants rend l’expérience plus appréciable que toutes autres Écritures que j’ai pu rencontrer.  Je me prosterne ainsi, en joignant mes paumes dans un profond gasshô, devant ces deux Véritables Pratiquants. 

Huston Smith
Mai 2009

Préface

Trois pas, une prosternation : c’est ainsi qu’ils ont accompli leur pèlerinage. Ils faisaient trois pas le long des accotements étroits de la Pacific Coast Highway, puis se prosternèrent au sol, de telle façon que leurs genoux, leurs coudes, leurs mains et leur front reposèrent sur le gravier. Puis, ils se relevèrent, joignirent leurs paumes dans un gestuel de prière, et avancèrent de trois pas et recommencèrent ensuite une nouvelle prosternation – heure après heure, jour après jour, pendant deux ans et demi, tout ceci pendant 800 miles (env. 1200 km). Leurs prières étaient vouées à la paix dans le monde ; leur travail intérieur fut de se repentir de leurs fautes et de purifier leurs esprits de l’égo.
 
Heng Sure fut le moine à l’initiative. Né sous le nom de Christopher Clowery, il a grandi à Toledo, en Ohio, puis a appris le Mandarin à l’université.  Alors qu’il était inscrit dans un programme de maîtrise à l’UC Berkeley, c’est à ce moment-là qu’il a découvert le Monastère Bouddhiste de la Montagne d’Or. Ce fut à cet endroit, dans ce qui fut une ancienne fabrique de matelas abandonnée située à la Mission District de San Francisco, qu’un moine chinois accompli, le Venerable Maître Hsuan Hua, avait entrepris la tâche de créer une communauté de moines et de moniales Bouddhistes. Rapidement, Christopher Clowery rasa  également sa tête, obtint le nom monastique chinois Heng Sure et endossa l’écharpe de moine Bouddhiste ordonné.
 
Heng Sure a découvert l’ancienne pratique des trois pas, une prosternation lors de la lecture du périple effectué dans les années 1980 par le Vénérable Maître Hsu Yun, qui sera plus tard reconnu en Chine comme étant le maître éveillé le plus distingué du XXIe siècle. Pendant ce pèlerinage qui durait cinq ans, le Maître Yun pratiquait la prosternation au travers de la Chine. Inspiré par ce récit, et souhaitant se concentrer pendant une période sur la pratique de la repentance, Heng Sure demanda à son enseignant, Maître Hua, la permission d’entreprendre son propre voyage de prosternation. Maître Hua approuva mais lui demanda d’attendre. Il dut patienter un an. Ce dont il avait besoin, lui dit Maître Hua, c’était un compagnon pour son pèlerinage. Celui-ci fut Heng Chau.
 
Originaire d’Appleton dans le Wisconsin, Martin Verhoeven était allé à Stanford afin de suivre un Programme en histoire avant de s’établir à Berkeley pour étudier les arts martiaux. Lorsqu’il devint un expert dans plusieurs traditions, son professeur lui indiqua que « La Méditation Chan est plus élevée que tout autre art martial ». Martin traversa alors la Bay pour apprendre la méditation au Monastère de la Montagne d’Or. Lorsqu’il entendit parler du projet de pèlerinage par prosternation de Heng Sure, il demanda la permission et fit le vœu de l’accompagner. En une semaine, il prit les préceptes d’un moine Bouddhiste novice et reçut son propre nom monastique. Heng Chau serait le protecteur de Heng Sure le long de la route. Ce sera celui qui préparait les repas et le camp. Comme Heng Sure fit vœu de silence, ce sera également lui qui répondrait aux questions des personnes qui leur poseraient pendant le voyage.
 
Le 7 Mai 1977, les deux moines quittèrent le Temple Roue d’Or à Los Angeles. Le Maître Hua était venu les raccompagner en leur disant, « Sur la route, comportez-vous de la même manière que si vous étiez au monastère. » La destination apparente de leur voyage fut d’atteindre la Cité des Dix Milles Bouddhas, une nouvelle communauté Bouddhiste que le Maître Hua venait d’établir dans le comté de Mendocino, située à une centaine de miles au nord du fameux pont de Golden Gate. Mais très vite, ils remarquèrent que ce voyage extérieur les préparait simplement à un voyage intérieur menant à une transformation spirituelle.
 
L’intense travail physique lié aux prosternations pendant plusieurs heures, jour après jour, devenait rapidement un moyen d’accomplir un travail d’auto-réflexion, de repentance et de purification mentale. Ceci nécessitait de la sincérité, de la souplesse, de la détermination et avant tout des conseils et de l’exemple d’un bon enseignant. Heng Chau expliqua plus tard : « Livrés à notre propre conscience limitée et à notre inertie habituelle, il aurait été impossible d’apporter de profonds changements si nécessaires au progrès dans la voie. » Il ajouta : « Mais l’enseignant peut agir à ce niveau seulement si l’étudiant est ouvert. Nos expériences aux côtés de notre enseignant mirent pratiquement à nu nos vulnérabilités : chacune de nos pensées, de nos sensations, de nos pulsions, de nos désirs, de nos peurs et de nos doutes furent transparents et se manifestèrent pleinement. »
 
Sur la route, les deux pèlerins respectèrent strictement leur discipline monastique. Après avoir dormi assis à l’arrière du vieux break Plymouth de 1956 qui leur servait de refuge, ils se levaient à 4h pour la récitation du matin. Après une heure de méditation, ils commencèrent leurs prosternations. Ils ne consommaient qu’un repas végétarien par jour avant midi, puis retournaient à leurs prosternations jusqu’au coucher du soleil. Après une seconde heure de méditation, ils étudièrent le Sutra Avatamsaka à travers la lueur de leur lampe à huile. Heng Sure traduisait le texte chinois en anglais – ce fut le seul moment de la journée où il parlait. Ce Soutra, qui décrit en détail les pratiques et les vœux des sages et des Bodhisattvas, devint pour les moines une carte de leur esprit complétant celle de la Coast Highway.
 
A leur départ, le Maître Hua les instruisit : « Heng Chau ne pourra pas faire usage de ses arts martiaux pendant le pèlerinage. Le vœu de Heng Sure est de mettre un terme aux catastrophes, aux désastres et à la guerre : comment pourrais-tu être toi-même impliqué dans la violence ? Si l’un d’entre vous se bat – ou même s’adonne à la colère- vous ne serez plus mes disciples. »

Le lecteur découvrira que les deux moines auront une opportunité d’appliquer cette instruction. Leur première semaine de prosternation les conduisit à travers les rues difficiles de Los Angeles où régnaient des gangs. Ce ne fut en aucun cas la dernière fois où ils durent conserver leur calme et continuer leur prosternation au sol alors que leurs têtes se trouvaient à quelques centimètres des chaussures de robustes jeunes qui continuaient à les railler. Même si certaines personnes qu’ils rencontrèrent sur la route leur furent hostiles, les réprimandèrent, les menacèrent avec violence ou tentèrent même parfois de les attaquer, le plus grand nombre, pourtant, furent simplement curieux. Souvent la curiosité se transforma en respect, et certains, touchés par le pèlerinage, devinrent les bienfaiteurs des moines, leur apportant de la nourriture et des approvisionnements jusqu’à ce qu’ils soient hors de portée.
 
Dans leurs lettres aux Maître Hua, les deux moines relatèrent toutes les choses importantes qui se sont produites sur la route – les erreurs et les évolutions, les épreuves et les rencontres extraordinaires, leur progrès spirituel évolutif et les échecs occasionnels, le travail ardu avec le corps et l’esprit. Selon les mots de Heng Chau, « Les lettres étaient d’intimes conversations, voire des confessions à notre enseignant. Elles étaient sensées reproduire l’expérience d’être actuellement en sa présence, assis à ses pieds tout en ouvrant nos cœurs. » Le Maître Hua répondait à leurs lettres en les visitant sur le long de la route de temps à autre et en leur offrant des conseils, des réprimandes, des encouragements, et des conseils pratiques.
 
Les lettres de Heng Sure et de Heng Chau à leur enseignant composent ainsi ce volume. Les moines n’avaient pas écrit les lettres avec l’intention qu’elles auraient été publiées. Au contraire, elles étaient un moyen à travers lequel les deux moines ont tenté de décrire leurs expériences sur la route à cœur ouvert, sans artifice. A cet effet, les lettres préservent un récit authentique d’un véritable voyage spirituel.
 
David Rounds
Septembre 2014
1 Commentaire
Walter Parsons link
9/12/2020 10:10:37

This was ggreat to read

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    Auteur

    Maître du Dharma Heng Sure

    Archives

    Novembre 2016

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